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Les virus responsables de 50 % des cas de gastroentérite peuvent se propager par voie aérienne

Peer-Reviewed Publication

Université Laval

Ce communiqué est disponible en anglais.

Québec, le 30 avril 2015 - Les norovirus, un groupe de virus responsable de plus de 50 % des cas de gastroentérite dans le monde, peuvent se propager par voie aérienne jusqu'à plusieurs mètres des personnes infectées, selon une étude menée par des chercheurs de l'Université Laval. Cette découverte, dont les détails sont présentés dans le plus récent numéro de la revue Clinical Infectious Diseases, suggère que les mesures appliquées en milieu hospitalier lors d'éclosions de gastroentérite pourraient être insuffisantes pour contenir efficacement ce type d'infection.

L'équipe supervisée par Caroline Duchaine, professeure à la Faculté des sciences et de génie de l'Université Laval et chercheuse au Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (CRIUCPQ), a mené cette étude dans 8 hôpitaux et centres de soins de longue durée au moment où la gastroentérite frappait une partie des patients. Les chercheurs y ont effectué des prélèvements d'air à 1 mètre des malades, devant l'entrée de leur chambre et au poste des infirmières.

Les analyses ont révélé la présence de norovirus dans l'air de 6 des 8 centres étudiés. Ces virus ont été détectés dans 54 % des chambres de patients frappés par la gastro, 38 % des corridors donnant accès à leur chambre et 50 % des postes d'infirmières. Les concentrations de virus allaient de 13 à 2350 par mètre cube d'air. Une dose d'une vingtaine de norovirus est généralement suffisante pour provoquer une gastroentérite.

Selon la professeure Duchaine, ce mode de propagation jusqu'ici inconnu des norovirus pourrait expliquer pourquoi les éclosions de gastroentérite sont si difficiles à contenir : « Les mesures appliquées en milieu hospitalier ne visent qu'à limiter les contacts directs avec les patients infectés. À la lumière de nos résultats, il faudrait revoir ces règles en tenant compte de la possibilité d'une dissémination aérienne des norovirus. L'installation d'unités mobiles de filtration d'air ou le port d'une protection respiratoire près des patients frappés par la gastro pourraient être des mesures intéressantes dont il faudra tester l'efficacité. »

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Outre Caroline Duchaine, les coauteurs de l'étude sont Laetitia Bonifait, Rémi Charlebois, Nathalie Turgeon et Marc Veillette (Université Laval et CRIUCPQ); Allison Vimont et Julie Jean (Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l'Université Laval); Yves Longtin (Hôpital général juif de Montréal et Université McGill).

Renseignements :
Caroline Duchaine
Département de biochimie, de microbiologie et de bioinformatique
Faculté des sciences et de génie
Université Laval
Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
418 656-8711, poste 5837
Caroline.Duchaine@bcm.ulaval.ca

Source :
Jean-François Huppé
Relations médias
Université Laval
418 656-7785
Jean-Francois.Huppe@dc.ulaval.ca


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