News Release

Le soutien maternel à l'autonomie favorise les habiletés cognitives chez les tout-petits

Des chercheurs ont découvert un lien entre les fonctions exécutives de l'enfant et le soutien maternel au développement de son autonomie

Peer-Reviewed Publication

University of Montreal

Autonomous Tots Have Higher Cognitive Skills

image: Higher cognitive skills are found in the children of mothers who are consistently able to support the development of their baby's sense of autonomy, according to a study led by researchers at the University of Montreal. The researchers specifically looked at executive functioning, which refers to a range of cognitive processes that are essential for cognitive, social and psychological functioning. view more 

Credit: Credit: TheOtherNate. Licence: CC BY-NC 2.0 Link: https://www.flickr.com/photos/theothernate/12960667945

Ce communiqué est disponible en anglais.

MONTRÉAL, le 14 janvier 2014 - Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Montréal révèle que les enfants dont la mère soutient avec constance le développement de leur autonomie présentent des habiletés cognitives supérieures. Les chercheurs se sont penchés sur les fonctions exécutives, c'est-à-dire une série de processus cognitifs essentiels au fonctionnement social, psychologique et cognitif de l'enfant. « Nous avons démontré que les fonctions exécutives de l'enfant sont associées au degré de soutien à l'autonomie que la mère manifeste en sa présence durant les premières années de vie. Le soutien à l'autonomie réfère au degré avec lequel le parent encourage et aide l'enfant à résoudre par lui-même les problèmes qu'il rencontre tout en prenant sa perspective et en s'assurant qu'il joue un rôle actif dans la réalisation de la tâche, explique Célia Matte-Gagné, qui a dirigé l'étude. De nombreuses études ont établi l'importance du soutien maternel à l'autonomie, mais peu se sont intéressées à la stabilité de ce soutien à travers le temps et à l'effet de celle-ci sur le développement des fonctions exécutives de l'enfant. »

Soixante-dix-huit mères et leur enfant ont participé à l'étude. Les participantes ont reçu la visite de l'équipe de recherche chez elles à deux reprises : une fois quand l'enfant avait 15 mois et une autre quand il avait trois ans. Chaque visite a duré entre 60 et 90 minutes. Durant les visites, on a demandé aux mères d'aider leur enfant à réaliser des tâches trop difficiles pour lui (construire une tour, faire un casse-tête ou trier des blocs par couleur). Chaque activité, d'une durée de dix minutes, a été enregistrée sur vidéo. Les chercheurs ont ensuite visionné ces vidéos pour mesurer les stratégies utilisées par les mères afin de soutenir l'autonomie de leur enfant : l'encourager à persévérer dans la poursuite de la tâche (donner de la rétroaction positive et utiliser un ton de voix qui démontre qu'elle est une source d'aide); prendre sa perspective; faire preuve de flexibilité dans ses tentatives pour l'encourager à persévérer; suivre son rythme; lui donner la possibilité de faire des choix et de jouer un rôle actif; intervenir et adapter la tâche en fonction de ses besoins tout en minimisant l'utilisation de stratégies ayant pour but de le contrôler.

Les fonctions exécutives des enfants de trois ans ont été évaluées au moyen d'une série de jeux adaptés permettant de mesurer la capacité de l'enfant à attendre une récompense, l'efficacité de sa mémoire de travail et sa capacité à réfléchir à plusieurs concepts simultanément. Les enfants qui ont obtenu les meilleurs scores sont ceux dont les mères conservaient un degré élevé de soutien à l'autonomie en présence de leur enfant à travers le temps (entre 15 mois et 3 ans); à l'inverse, les enfants des mères conservant un degré de soutien faible ont obtenu les scores les plus bas. L'étude suggère également que la moyenne de soutien à l'autonomie que la mère manifeste à travers le temps revêt une importance particulière par rapport au soutien qu'elle manifeste à un moment précis du développement de l'enfant. « La stabilité du comportement parental est un paramètre clé quand on tente de prédire le développement futur d'un enfant, explique Célia Matte-Gagné. Notre étude soulève la possibilité que le développement des fonctions exécutives de l'enfant nécessite un soutien parental de haute qualité etconstant/stable à travers le temps. Cette hypothèse est suggérée par l'association entre la moyenne de soutien à l'autonomie que manifeste la mère à travers le temps et les fonctions exécutives de l'enfant, et par le fait que les différences les plus nettes se sont dessinées entre le groupe des enfants ayant un soutien constamment élevé et celui ayant un soutien constamment faible. Nos résultats ouvrent des avenues de recherche intéressantes sur la relation entre le développement de l'autonomie et l'évolution des fonctions exécutives au fur et à mesure que les enfants grandissent ».

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À propos de cette étude

Ce projet de recherche a obtenu une aide financière du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, du Fonds de recherche du Québec - Santé et du Fonds de recherche du Québec - Société et culture.


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