NOTA DE PRESNSA UNIVERSITY OF LEEDS
No publicable hasta las 17.00 (Hora Estándar de África Central– GMT+1) Jueves, 26 de Octobre
Les scientifiques appellent à une investigation de taille sur le bassin du Congo D'éminents chercheurs viennent de lancer une initiative scientifique de taille pour étudier - et contribuer à protéger - le paysage forestier fragile du bassin du Congo en Afrique centrale, l'un des écosystèmes les plus importants au monde, mais encore largement méconnu. Ils affirment que l'Initiative Science pour le Bassin du Congo transformera la compréhension du bassin du Congo, une zone de 240 million d'hectares de forêts tropicales qui absorbe une vaste quantité de carbone, ce qui contribue à modérer l'impact du changement climatique mondial.https://congobasinscience.net/fr/ Le lancement de l'Initiative s'est tenue en marge du Sommet des trois bassins, un événement important qui réunit les dirigeants des trois grandes régions forestières tropicales du monde à Brazzaville, en République du Congo. Lors du sommet, d'éminents chercheurs - dont le professeur Simon Lewis, expert des forêts du bassin du Congo de l'université de Leeds et de l'Université Collège de Londres - ont souligné que les connaissances scientifiques sur le bassin du Congo sont incomparablement moins avancées que les connaissances sur la forêt amazonienne en Amérique du Sud, qui a fait l'objet d'une enquête scientifique intense dans le cadre de ce que l'on appelle l'Expérimentation à grande échelle de la biosphère-atmosphère ou LBA. Impliquant 120 projets et 1700 chercheurs, le programme mené pendant une décennie en Amazonie a révélé le rôle essentiel que joue la forêt amazonienne dans la régulation du climat de la Terre. Il a également contribué à la formation de scientifiques locaux et a placé le Brésil au tout premier plan de la science des forêts tropicales. Cette approche a été une source d'inspiration cruciale pour la création de l'Initiative Science pour le Bassin du Congo par les chercheurs réunis à Brazzaville. Le professeur Raphael Tshimanga, un éminent spécialiste du bassin du Congo basé à l'université de Kinshasa en République démocratique du Congo et l'un des coordonnateurs du projet, a déclaré : « Le bassin du Congo est une zone vaste et importante qui parcourt l'Afrique centrale, le deuxième poumon vert du monde après l'Amazonie. « Si nous pouvons reproduire ce qui a été réalisé en investissant dans la recherche en Amazonie, nous serons mieux à même de comprendre les menaces qui pèsent sur cet écosystème africain unique, non seulement en raison du changement climatique, mais aussi de la déforestation et de la pollution causée par l'exploitation minière et pétrolière. » Principales questions scientifiques Les scientifiques ont établi les principales questions scientifiques auxquelles il faut répondre pour évaluer la santé des forêts du bassin du Congo. Le professeur Lewis, qui a participé à l'élaboration du Plan Science de l'Initiative avec des collègues scientifiques de la région du bassin du Congo, a déclaré : « En Amazonie, les scientifiques ont découvert un point de bascule où, au-delà d'un certain niveau de déforestation et de changement climatique, la partie méridionale et orientale de l'Amazonie dépérira massivement. « Dans le bassin du Congo, les scientifiques ne savent pas s'il existe un point de bascule, car nous ne disposons pas encore des données nécessaires pour l'étudier. Insuffisance d'investissement dans la science du bassin du Congo Les scientifiques affirment qu'il y a eu une « insuffisance criante » d'investissements dans la science pour comprendre le bassin du Congo et que de nombreux obstacles ont empêché les chercheurs de mener des études de haut niveau. Ces dernières années, seuls 11 % des fonds internationaux destinés à la protection et à la gestion durable des forêts tropicales ont été affectés à des projets dans le bassin du Congo, contre 34 % en Amazonie et 55 % en Asie du Sud-Est. Le manque d'investissement a eu pour conséquence que dans la dernière évaluation climatique mondiale du GIEC, le bassin du Congo était l'un des deux seuls endroits au monde à ne pas disposer des données suffisantes pour évaluer les tendances passées en matière de vagues de chaleur extrêmes. La réunion de Brazzaville plaide pour un investissement de 100 millions de dollars dans un programme scientifique décennal axé sur la région du bassin du Congo, et que 100 millions de dollars supplémentaires soient consacrés à la formation doctorale de scientifiques de la région. Une fois diplômés, ces scientifiques seront en mesure de diriger et de coordonner des études complexes. Le financement devrait provenir de bailleurs de fonds internationaux, d'agences des Nations unies et de philanthropes. Selon les chercheurs, alors que les dépenses internationales en matière de recherche et de développement atteindront 2 400 milliards de dollars en 2020, les fonds nécessaires pour comprendre et protéger la deuxième forêt tropicale du monde sont relativement modestes. Le professeur Lewis a ajouté : « Il est impératif que l'Afrique centrale dispose de plus de scientifiques pour surveiller les forêts, les rivières et le climat de la région. De surcroît, il est impératif que l’Afrique centrale ait plus de scientifiques qui peuvent défendre une politique fondée sur des données, afin que ces pays puissent se développer et devenir prospères, mais sans la destruction massive de la nature qui s'est produite dans des endroits comme le Royaume-Uni. » Le bassin du Congo Les forêts du bassin du Congo, une zone critique de la biodiversité mondiale, abritent des éléphants, des gorilles, des chimpanzés et des bonobos. Les précipitations de la région sont recyclées par les forêts et transportées au-delà de l'Afrique centrale, alimentant des rivières utilisées par 300 millions de personnes jusqu'en Éthiopie et en Égypte. Des avancées majeures sont en cours dans le bassin du Congo : tout récemment des scientifiques ont cartographié la plus grande tourbière tropicale du monde et de nombreuses espèces nouvelles pour la science ont été révelées, avec des découvertes récentes telles qu'une nouvelle espèce de gecko, un poisson-chat qui respire l'air et une nouvelle espèce de café. Mais les experts craignent qu'à mesure que le climat se réchauffe, le processus pourrait mener à un seuil de rupture, au-delà duquel les forêts intactes du bassin du Congo ne seraient plus parmi les premiers capteurs de carbone au monde, et deviendraient des émetteurs de carbone. FIN
|
Note aux rédacteurs Pour de plus amples informations, veuillez contacter David Lewis au service de presse de l'Université de Leeds par e-mail d.lewis@leeds.ac.uk ou à l'adresse pressoffice@leeds.ac.uk ou par téléphone/ WhatsApp au +44 (0)7710 013287 Les professeurs Raphael Tshimanga et Simon Lewis participent tous deux au lancement de l'Initiative Science pour le Bassin du Congo. Si vous souhaitez leur parler à Brazzaville, veuillez contacter le service de presse à Leeds : pressoffice@leeds.ac.uk et nous vous mettrons en contact. Le Sommet se tient au Centre de International de Conférence de Kintélé, Brazzaville, République du Congo.
|
Subject of Research
Not applicable