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Le vieillissement réduit l’efficacité des cellules CAR-T en altérant leur métabolisme

Des chercheurs identifient une baisse du NAD comme facteur clé du dysfonctionnement des cellules T chez les personnes âgées et proposent une stratégie de rajeunissement pour améliorer l’immunothérapie du cancer.

Peer-Reviewed Publication

University of Lausanne

Image au microscope électronique de jeunes cellules T CD8+ naïves

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Credit: Helen Hope / UNIL (2025)

Avec l’âge, le système immunitaire perd en efficacité – un défi majeur pour les thérapies anticancéreuses qui reposent sur la réactivation des cellules immunitaires. Dans une étude parue dans Nature Cancer, une équipe de scientifiques du Département d’oncologie de l’Université de Lausanne (UNIL), de la branche lausannoise de l’Institut Ludwig pour la recherche sur le cancer, du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), des Hôpitaux de Genève (HUG) et de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), démontre que ce phénomène concerne également les cellules CAR-T, une forme avancée d’immunothérapie utilisée notamment dans les leucémies et lymphomes.

Les auteurs et autrices ont montré que les cellules CAR-T dérivées de sujets âgés présentent un métabolisme mitochondrial défaillant et une capacité antitumorale réduite. Cette altération est liée à une chute du NAD (nicotinamide adénine dinucléotide), une molécule essentielle à la production d’énergie dans les cellules.

«Les cellules CAR-T provenant de patients âgés présentent un métabolisme altéré et sont nettement moins efficaces», explique la première autrice, Dr Helen Carrasco Hope. «Ce qui est particulièrement encourageant, c’est que nous avons pu régénérer ces cellules en restaurant leurs niveaux de NAD, ce qui a permis de réactiver leur capacité à combattre le cancer dans des modèles précliniques.»

L’équipe a utilisé des précurseurs du NAD déjà testés en clinique dans d’autres indications, suggérant une possible application rapide chez l’homme. «Ces résultats marquent une étape importante vers une immunothérapie plus personnalisée et adaptée aux personnes âgées», souligne l’auteur principal Dr Nicola Vannini.

Les chercheur·euses appellent également à mieux intégrer l’âge dans les protocoles de recherche préclinique. En effet, la majorité des patient·es atteint·es de cancer sont âgé·es, mais les essais sont souvent réalisés sur des sujets jeunes.


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