image: « Selon nous, ce n’est qu’en considérant la personne dans son intégralité, du cerveau à l’intestin en passant par les cellules immunitaires présentes dans le sang, que nous pouvons réellement personnaliser le traitement afin d’optimiser ses chances de réussite. C’est cet objectif ambitieux que nous atteindrons grâce à notre équipe de recherche exceptionnelle », explique le Dr Michele Ardolino, professeur au Département de biochimie, microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et chercheur principal du Programme de recherche sur le cancer de l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawanorth. view more
Credit: Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa
Pourquoi les immunothérapies, ces traitements qui mobilisent le système immunitaire de l’organisme pour lutter contre le cancer, fonctionnent-elles pour certaines personnes, mais pas pour d’autres?
Une nouvelle collaboration de recherche audacieuse, soutenue par une subvention prestigieuse de trois millions de dollars du programme Terry Fox Nouvelles frontières, vise à établir des ponts entre différents domaines scientifiques et à répondre à cette question fondamentale.
Menée par le Dr Michele Ardolino, une équipe de scientifiques de renommée mondiale étudiera les mécanismes sous-jacents des interactions entre le système immunitaire, le système nerveux et le microbiome intestinal dans le cancer. Son travail interdisciplinaire et son approche novatrice pourraient transformer radicalement le traitement du cancer.
Une idée simple aux retombées transformatrices
En étudiant ces systèmes ensemble plutôt que séparément, les scientifiques espèrent identifier ce qui perturbe l’efficacité des réponses immunitaires en vue de concevoir des stratégies de traitement plus personnalisées et mieux intégrées qui aideront l’organisme à mieux lutter contre le cancer.
« Depuis une dizaine d’années, on s’efforce d’améliorer l’immunothérapie chez les personnes qui ne répondent pas au traitement, mais les avancées sont modestes. Dans le cadre de ce programme, nous tenterons d’exploiter des acteurs "non conventionnels" de l’immunité anticancéreuse afin d’améliorer les résultats », explique le Dr Ardolino, professeur au Département de biochimie, microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et chercheur principal du Programme de recherche sur le cancer de l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa.
L’hypothèse fondamentale de l’équipe est ambitieuse, mais simple : pour comprendre véritablement pourquoi certaines personnes ne répondent pas à l’immunothérapie, il faut regarder au-delà des systèmes individuels. Le groupe étudie donc comment les systèmes immunitaire, nerveux et microbien communiquent entre eux au sein d’un réseau interconnecté complexe.
« Notre approche holistique unique est la clé de notre réussite. Selon nous, ce n’est qu’en considérant la personne dans son intégralité, du cerveau à l’intestin en passant par les cellules immunitaires présentes dans le sang, que nous pouvons réellement personnaliser le traitement afin d’optimiser ses chances de réussite. C’est cet objectif ambitieux que nous atteindrons grâce à notre équipe de recherche exceptionnelle », explique le Dr Ardolino.
S’appuyer sur des bases solides
Le groupe de chercheuses et chercheurs canadiens dirigé par le Dr Ardolino réunit des scientifiques du secteur biomédical, chefs de file dans leurs domaines respectifs.
Le Dr Sebastien Talbot de l’Université Queen’s ainsi que le Dr Nicolas Jacquelot et la Dre Kathy McCoy de l’Université de Calgary sont les co-chercheurs de cette étude. La Dre Barbara Vanderhyden et le Dr David Cook de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et de l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa comptent parmi les principaux collaborateurs et collaboratrices.
Des résultats de recherches antérieures menées par des membres de l’équipe ont déjà montré que le fait de stimuler le système immunitaire peut améliorer la réponse au traitement des cancers résistants. En levant le voile sur ce qui nuit au fonctionnement du système immunitaire, qu’il s’agisse de signaux nerveux défectueux, de déséquilibres microbiens ou d’autres facteurs, l’équipe espère ouvrir la voie à de nouveaux traitements qui aideront les cellules immunitaires à remplir leur fonction première : éliminer le cancer.
Recours à des technologies de pointe
Le Dr Ardolino indique que les chercheuses et chercheurs subventionnés auront accès à des installations de pointe et aux modèles murins uniques qu’elles ont créés afin d’approfondir leurs connaissances sur l’axe neuro-immuno-intestinal.
Comment le Dr Ardolino envisage-t-il la réussite de ce projet très médiatisé, généreusement soutenu par l’Institut de recherche Terry Fox?
« Je pense que nous découvrirons des mécanismes qui rendent les tumeurs imperméables à l’immunothérapie, et que nous trouverons des façons de les démonter. Il s’agit d’une première étape cruciale pour offrir de meilleurs soins – notre objectif principal, que nous avons précisé en faisant participer des patientes et patients partenaires à la conception des aspects clés du programme », explique le Dr Ardolino.
Method of Research
News article
Subject of Research
Cells