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Soins de santé hybrides : une nécessité pour pallier la diminution des services primaires dans les communautés mal desservies de l’Ontario

New study from researchers at the University of Ottawa’s Department of Family Medicine found mix of virtual and in-person care provides potential antidote to physician, resource shortages

Peer-Reviewed Publication

University of Ottawa

Les options hybrides en matière de santé sont des outils clés qu’on gagnerait à développer pour améliorer l’accès aux soins primaires dans les communautés éloignées de l’Ontario. Une nouvelle étude de l’Université d’Ottawa met ainsi en relief l’impact positif de ce type de solution en zones rurales.

Publiée dans BMC Health Services Research, cette première étude évaluée par des pairs sur ce genre de services dans les régions rurales de la province porte sur l’expérience et les défis des cliniciennes et cliniciens, et du personnel clinique participant à un programme hybride de soins primaires dans le comté de Renfrew, en Ontario.

Combinées à des études antérieures, les conclusions du Dr Jonathan Fitzsimon et de son équipe viennent appuyer l’envergure et l’étendue de l’approche hybride, qui pourrait aplanir certaines difficultés, par exemple en matière de recrutement et de rétention du personnel, et d’accès équitable aux soins pour la patientèle, notamment par l’ajout de soins primaires plus complets offerts en équipe.

« Les soins hybrides représentent une approche efficace et complémentaire pour le recrutement de professionnelles et professionnels dans les régions mal desservies, et constituent un mécanisme supplémentaire à utiliser pour tenter de contrer la loi inverse des soins, selon laquelle ce sont les régions ayant les plus grands besoins en matière de santé qui ont souvent le moins de chance d’accéder à ces services, explique le Dr Fitzsimon du Département de médecine familiale de l’Université d’Ottawa. De plus, les données montrent que les soins virtuels sont accueillis favorablement par la patientèle et le personnel de soins de santé et qu’ils donnent des résultats cliniques comparables à ceux obtenus à la suite d’une prestation de soins en personne. »

L’équipe de recherche a discuté avec le personnel du Petawawa Centennial Family Health Centre, situé dans le plus grand comté de l’Ontario. Elle a aussi consulté les membres de l’équipe des soins virtuels intégrés (SVI), qui compte des médecins, des fournisseurs de soins interprofessionnels et du personnel non clinique qui estiment, pour la plupart, que les SVI ont aidé les résidentes et résidents ayant du mal à obtenir des soins primaires en raison d’un nombre insuffisant de médecins.

« Dans [une grande ville], les [patientes et patients] qui n’arrivent pas à vous voir se tournent vers la clinique sans rendez-vous d’à côté. Mais ce n’est pas le cas en milieu rural, explique un médecin. J’ai ce travail gratifiant qui me permet de m’occuper de gens qui ont vraiment besoin de soins, et là, ces gens ne peuvent accéder facilement à ces services. »

Si les médecins ont trouvé utile de s’impliquer auprès de cette communauté mal desservie, il demeure essentiel d’offrir un grand soutien en personne, notamment parce que les exigences administratives sont conséquemment plus élevées. Malgré quelques difficultés d’intégration et une complexité logistique accrue, le programme a permis de desservir environ 1 500 patientes et patients – des gens qui autrement n’auraient pas eu accès à des soins primaires cohérents et dont le nombre a considérablement augmenté depuis.

« Sur le plan des politiques, les SVI constituent une approche novatrice pour répondre à la difficulté de recruter des médecins en zones rurales », écrivent le Dr Fitzsimon ainsi que Shawna Cronin (Université d’Ottawa), Kush Patel (Université d’Ottawa) et Antoine St-Amant (Institut du Savoir Montfort), qui ont corédigé l’étude.

Rappelons que le gouvernement de l’Ontario a annoncé récemment un investissement de près de 2 milliards de dollars pour que les gens aient accès, d’ici quatre ans, à une ou un médecin de famille ou à une équipe de soins primaires financés par le public.

« Nos conclusions et celles qui découleront de futures évaluations pourraient servir dans l’étude d’autres modèles de rémunération et d’emploi des médecins. De plus, il faut absolument s’intéresser au nombre de fournisseurs de soins interprofessionnels, en particulier les infirmières praticiennes et les infirmiers praticiens, en vue d’un élargissement potentiel », ajoutent les membres de l’équipe.


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