Des scientifiques du CNRS, du CNES, de lIRD, de Sorbonne Université, de lUniversité Toulouse III - Paul Sabatier et leurs collègues australiens*, avec le soutien de lIPEV, livrent une analyse complète de lévolution des températures de locéan Austral au cours de ces 25 dernières années. Léquipe de recherche conclue que le léger refroidissement observé en surface cache un réchauffement rapide et marqué des eaux en profondeur, jusquà 800 mètres sous la surface. Létude pointe du doigt dimportants changements sur le pourtour de la calotte polaire : les températures augmentent de 0,04°C par décennie, ce qui pourrait avoir de graves conséquences sur les glaces de lAntarctique. Les eaux chaudes remontent en outre rapidement vers la surface : à raison de 39 mètres par décennie, soit entre trois et dix fois plus que les estimations antérieures. Publiés dans Nature Communications le 21 janvier 2021, ces résultats ont été obtenus grâce à des données uniques, acquises sans relâche depuis 25 ans à bord du brise-glace français LAstrolabe. Il sagit de la plus longue série de relevés des températures à travers locéan Austral, du nord au sud.
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* - Les laboratoires et institutions impliqués dans cette étude sont le Laboratoire docéanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (CNRS/IRD/MNHN/Sorbonne Université), qui fait partie de lInstitut Pierre Simon Laplace, le Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (CNRS/CNES/IRD/Université Toulouse III - Paul Sabatier), et le Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO ; Australie). Le programme dobservation SURVOSTRAL a été financé par lIPEV et le CNRS.
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Nature Communications