Conçu par Sara Mahshid, professeure adjointe au Département de génie biologique de lUniversité McGill, le dispositif est constitué d« îlots » nanométriques dune épaisseur équivalant environ au dixième de celle dun cheveu humain, qui prennent les bactéries au piège.
En collaboration avec des collègues de lUniversité de Toronto, léquipe de la Pre Mahshid a réussi à démontrer que la labopuce pouvait analyser une quantité infime de milieu de culture contenant des bactéries telles quE. coli et une souche de S. aureus résistant à la méthicilline, antibiotique utilisé contre les infections bactériennes.
Les infections bactériennes provoquent 700 000 décès par année; or, un diagnostic rapide est souvent la clé dun traitement efficace. Malheureusement, avec les outils dont il dispose actuellement, le médecin peut attendre ce diagnostic pendant plusieurs jours.
« Il faut agir vite, parce que certaines infections bactériennes peuvent provoquer des symptômes graves, voire la mort », prévient la professeure. « Grâce à notre labopuce et à un microscope à fluorescence, nous pouvons confirmer la présence dune bactérie en quelques minutes seulement. Jespère quun jour, les cliniciens utiliseront cet outil pour obtenir un diagnostic et mettre le traitement en route beaucoup plus rapidement dans le but, évidemment, de sauver des vies. »
La Pre Mahshid et ses collègues, qui viennent de publier le fruit de leurs travaux dans la revue Small, souhaitent maintenant analyser des échantillons cliniques au moyen de leur dispositif, étape incontournable en vue de son utilisation en milieu hospitalier. Relativement peu coûteuse et facile à fabriquer, cette labopuce pourrait théoriquement servir aussi à lanalyse déchantillons durine, de sang ou de prélèvements nasaux.
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