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L'Hôpital général juif lance un nouvel essai clinique pour étudier le traitement du cancer du sein sans chirurgie

L'Hôpital général juif est le premier hôpital au Canada à inscrire une patiente à un essai clinique international visant à déterminer si certaines patientes atteintes de cancer du sein pourraient

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McGill University

Dans un virage radical par rapport aux protocoles de traitement en vigueur, le docteur Mark Basik, chirurgien oncologue au Centre du cancer Segal de l'Hôpital général juif (HGJ) et chercheur chevronné à l'Institut Lady Davis, dirige un projet international qui mènera à un essai clinique visant à éviter aux patientes atteintes de cancer du sein qui ne présentent aucun signe de cancer résiduel à la suite d'un cycle de chimiothérapie préopératoire d'éviter de subir une opération.

«?La chimiothérapie est si efficace que, lorsqu'elle est administrée avant l'opération, dans de nombreux cas, nous voyons les tumeurs régresser au point où nous ne pouvons plus les percevoir au toucher ni les détecter sur les mammographies ou les échographies?», explique le docteur Basik, professeur agrégé aux départements de chirurgie et d'oncologie de l'Université McGill. «?Dans ces cas-là, les patientes demandent souvent : dois-je toujours subir une opération? » En raison de doutes persistants sur la présence de cellules cancéreuses résiduelles, nous sommes forcés d'effectuer une opération pour enlever des tissus simplement pour avoir la certitude absolue d'avoir éradiqué le cancer.

«?Mais, qu'arriverait-il si?», ajoute-t-il, «?nous pouvions obtenir des preuves très solides démontrant que la maladie a été éliminée sans opération? Nous serions en mesure d'épargner à nos patientes la douleur de l'opération et le traumatisme d'une mastectomie partielle ou totale et de la reconstruction. Nous croyons qu'en utilisant une combinaison de technologies d'imagerie et en prélevant des biopsies à l'aiguille dans la zone où la tumeur était située, nous serons en mesure de déterminer avec certitude si le cancer a été éradiqué.?»

Le docteur Basik est chercheur principal dans le cadre d'un essai du National Cancer Institute (NCI) des National Institutes of Health (NIH) qui cherche à recruter 175 patientes dans 338 centres pour évaluer la précision des biopsies à l'aiguille du sein pour détecter les cellules cancéreuses résiduelles après une réponse complète au traitement. Les participantes recevront des médicaments suivis par des mammographies, des échographies et des IRM, ainsi qu'une biopsie à l'aiguille. Si nous découvrons que cette approche nous permet d'identifier les patientes qui n'ont plus de cellules cancéreuses dans leur sein avec un haut degré de certitude, la prochaine étape consistera à entreprendre un essai dans le cadre duquel, si aucune trace de cancer n'est découverte, la patiente n'aura plus besoin de subir une opération. L'essai est seulement offert à des patientes atteintes de cancers du sein qui répondent très bien aux médicaments chimiothérapeutiques actuels. Le docteur Basik dit que cela concernera environ 20 % des femmes qui ont reçu un diagnostic de cancer du sein.

Après les cycles prescrits de chimiothérapie, les patientes subiront des radiographies et une biopsie à l'aiguille pour vérifier si la zone touchée est exempte de cancer. Elles subiront ensuite une tumorectomie du sein comme prévu. L'essai permettra de déterminer si la biopsie à l'aiguille est suffisamment précise pour déterminer s'il reste ou non des traces de cancer du sein pour pouvoir évaluer, lors d'un prochain essai clinique, si l'opération peut être évitée en toute sécurité.

Le docteur Basik travaille depuis près de 10 ans à faire accepter cette nouvelle approche par ses collègues et ses patientes.

«?Cela n'a pas de sens d'effectuer une opération lorsque la tumeur a fondu comme la neige au soleil en été en réponse aux médicaments?», dit-il. «?Il y a ceux qui se sont persuadés que seule une chirurgie radicale peut permettre d'enlever le cancer, mais nous savons que ce n'est tout simplement pas le cas. Tous nos efforts ont consisté à réduire l'utilisation d'interventions radicales en faveur de celles qui peuvent être aussi efficaces, mais provoquer moins de douleur et de perte de tissus.?»

La pratique de la désescalade des interventions médicales vise à diminuer l'envergure du traitement. Ainsi, selon le NCI, en 2015, plus de 65 % des patientes atteintes de cancer du sein âgées de plus de 20 ans ont été en mesure de subir une chirurgie conservatrice du sein, tandis que moins de 35 % ont subi des mastectomies. Éviter carrément l'opération sera la prochaine évolution dans cette démarche. Une évolution que le docteur Basik considère comme étant une percée très prometteuse pour les patientes.

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