image: Conventional and matrix ultrasound images of a volunteer's calf. Matrix correction of aberrations reveals structures that were previously invisible or had poor resolution in a conventional ultrasound (especially in the areas inside the white lines) view more
Credit: Walter et al./PNAS
En échographie conventionnelle, les variations de la structure des tissus mous induisent une distorsion des fronts donde ultrasonore. Elles floutent limage et peuvent donc nuire au diagnostic médical. Aussi, des chercheurs et chercheuses de lInstitut Langevin (CNRS/ESPCI Paris-PSL)* ont mis au point une nouvelle méthode d'imagerie échographique non invasive surmontant ces phénomènes d'aberrations. Dans un article publié dans la revue PNAS** le 10 juin 2020, les scientifiques montrent quelle compense finement toutes les distorsions qu'une onde focalisée subit durant son parcours dans le tissu étudié, avec une résolution idéale et un contraste optimisé pour chaque pixel de l'image. Cette approche peut être étendue à tout type d'onde qui peut être contrôlée par un réseau multi-capteurs. Les applications pourraient aller du diagnostic biomédical en microscopie optique, à la détection de fissures dans des matériaux industriels en passant par la surveillance de volcans et de zones de failles en géophysique.
Cette méthode déchographie, dite matricielle, a également fait lobjet dun article publié récemment dans la revue Physical Review X*** car elle permet, en outre, lélaboration de nouveaux modes dimagerie. Ces travaux ont bénéficié dune subvention ERC Consolidator (n° 819261) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne, et ont donné lieu au dépôt dun brevet par le CNRS, publié en février 2020 (WO2020016250A1).
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Notes
* - En collaboration avec lentreprise SuperSonic Imagine basée à Aix-en-Provence.
**- Version préliminaire, déposée sur arXiv le 11 décembre 2019 : arXiv:1912.05417
***- https://doi.org/10.1103/PhysRevX.10.021048
Journal
Proceedings of the National Academy of Sciences