image: Basic diagram of ocean's vertical structure: the surface layer is churned by winds and absorbs atmospheric heat, which has increased due to climate change. If the ocean is to check climate change, this heat must be transmitted to its depths, far from the atmosphere. But the ocean has been stabilizing over the last 50 years, and the barrier between its surface and deeper waters is increasingly difficult to penetrate. Meanwhile, stronger winds have thickened the surface layer. view more
Credit: Jean-Baptiste Sallée, LOCEAN (CNRS / MNHN / IRD / Sorbonne University)
Locéan est de nature dynamique, ce qui lui confère un rôle fondamental de thermostat planétaire atténuant le réchauffement climatique. Toutefois, en réponse au changement climatique, locéan tend à se stabiliser de plus en plus depuis 50 ans, à un rythme six fois supérieur aux estimations passées. Cest ce que démontre une étude menée par des chercheurs du CNRS, de Sorbonne Université, et de lIfremer dans le cadre dune collaboration internationnale[1]. Le réchauffement des eaux, la fonte des glaciers et le dérèglement des précipitations forment une couche à la surface de locéan qui se découple des profondeurs : comme de leau sur de lhuile, cette séparation limite le mélange océanique et rend latténuation du changement climatique par locéan plus difficile. Par ailleurs, le changement du climat entraîne une intensification des vents qui a épaissit la couche de surface de locéan de 5 à 10 mètres par décennie depuis 50 ans, rendant plus ardu laccès vital à la lumière pour la majorité de la biodiversité marine vivant dans cette couche. Publiés le 24 mars 2021 dans la revue Nature, ces travaux mettent en évidence les conséquences du changement climatique et des activités anthropiques sur locéan et la vie marine, ainsi que la capacité future de locéan à jouer son rôle de thermostat global.
Note :
1 Les laboratoires français impliqués sont le Laboratoire d'océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (CNRS/IRD/MNHN/Sorbonne Université) et du Laboratoire d'océanographie physique et spatiale (CNRS/Ifremer/IRD/Université de Bretagne occidental.
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Journal
Nature