Grâce à létude de données relevées sur une centaine de sites à travers le monde, une équipe de recherche internationale vient de démontrer que la couverture forestière agit comme un isolant thermique à léchelle globale, en refroidissant le sous-étage forestier quand les températures de lair sont élevées. Cet effet tampon est bien connu, mais cest la première fois quil est évalué mondialement, à la fois pour des forêts tempérées, boréales et tropicales. Ainsi, les températures maximales sont en moyenne 4°C plus basses en forêt quen dehors, avec des écarts beaucoup plus importants pour les forêts tropicales que pour les autres. Les chercheurs ont également montré que plus les conditions extérieures sont chaudes et plus le pouvoir tampon des forêts augmente.
Sur la base de ce constat, il est possible de proposer des stratégies de gestion permettant dagir sur le microclimat forestier et ainsi de limiter les effets néfastes du réchauffement climatique sur la biodiversité. Cette étude publiée dans Nature Ecology & Evolution le 1er avril 2019 a été engagée à linitiative de Pieter De Frenne, de lUniversité de Gand, et de Jonathan Lenoir, chercheur CNRS au laboratoire Écologie et dynamique des systèmes anthropisés (CNRS / Université de Picardie Jules Verne).
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Journal
Nature Ecology & Evolution