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En matière d'apprentissage et de mémoire, le cerveau est un continuum coopératif

Des nouvelles recherches de Tim Bussey et Lisa Saksida de l'Université Western montrent que plusieurs régions du cerveau travaillent en collaboration durant l'apprentissage et la formation de souvenirs.

Peer-Reviewed Publication

Canadian Association for Neuroscience

Tim Bussey et sa co-chercheuse et épouse Lisa Saksida, de Western University, ont présenté des idées novatrices sur l'organisation de la mémoire dans le cerveau. Ils suggèrent que les différentes régions du cerveau n'auraient pas que des fonctions spécialisées, mais qu'elles pourraient en plus travailler à résoudre des ambiguités ou de l'interférence générée par d'autres régions du cerveau. Le cerveau devrait donc être considéré comme un continuum coopératif. Les résultats des Drs Bussey et Saksida ont été présentés au congrès de neurosciences canadien 2017, organisé par l'Association canadienne des neurosciences et qui se tient du 28 au 31 mai 2017 à Montréal.

Jusqu'à présent, les gens ont considéré le cerveau un peu comme un canif de l'armée suisse pour la mémoire, avec différents outils servant différents objectifs. La mémoire pour les faits et les événements serait traitée dans le lobe temporal du cerveau. D'autres régions dans les zones corticales seraient impliquées dans l'apprentissage «perceptuel» lent, comme l'oreille pour la musique, ou la capacité d'apprécier l'art visuel.

Pour Bussey et Saksida, le cerveau peut ne pas être ainsi ségrégué. «Nos expériences ont montré que toutes ces régions sont capables de tous types d'apprentissage et de mémoire», a déclaré M. Bussey. «La différence est que les choses complexes telles que les visages et les lieux dépendent du lobe temporal, mais que des caractéristiques plus simples telles que la couleur et les angles dépendent de régions corticales en dehors du lobe temporal". Selon leurs résultats, ce n'est que lorsque les régions du cerveau coopèrent pour résoudre les ambiguïtés que nous pouvons apprendre efficacement et stocker des souvenirs.

Leurs résultats modifient notre façon de penser à la mémoire et à la maladie. «Si on prend par exemple la perte de mémoire», dit Bussey, «nos résultats révèlent que cette condition pourrait ne pas être due à l'oubli, mais à l'interférence». Cela peut ajouter une valeur significative dans l'étude des maladies cognitives telles que la maladie d'Alzheimer. «Si nous pouvons déterminer comment réduire les interférences, nous pourrons améliorer le signal de la mémoire et aider les gens à maintenir au moins une partie de leur fonction».

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Cette recherche a été soutenue par Wellcome Trust (Royaume-Uni), Medical Research Council (Royaume-Uni), Biotechnology and Biological Sciences Research Council (Royaume-Uni) et Alzheimer's Research Trust (Royaume-Uni)

À propos de l'Association canadienne des neurosciences:

L'Association canadienne des neurosciences est la plus grande association dédiée à la promotion de tous les domaines de la recherche en neuroscience au Canada. L'association organise un congrès annuel depuis 2007. Pour en savoir plus sur notre congrès, visitez le http://can-acn.org/fr/congres-2017

Veuillez contacter Julie Poupart, Chef des opérations à l'Association canadienne des neurosciences, pour obtenir de plus amples renseignements, pour recevoir un dossier de presse ou pour demander une entrevue avec un neuroscientifique : info@can-acn.org


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