image: Stone fluted points dating back some 8,000 to 7,000 years ago, were discovered on archaeological sites in Manayzah, Yemen and Ad-Dahariz, Oman. Until now, the prehistoric technique of fluting had been uncovered only on 13,000 to 10,000-year-old Native American sites. view more
Credit: © Jérémie Vosges / CNRS
Des pointes en pierre flûtées, vieilles de 8 000 à 7 000 ans, viennent dêtre découvertes dans les sites archéologiques de Manayzah au Yémen et dAd-Dahariz au Sultanat dOman. Il sagit de pointes de projectiles dune forme sophistiquée et particulière, incluant des pointes de lances et de flèches. Or, le flûtage est une technique préhistorique qui jusquà présent avait uniquement été mise au jour sur des sites amérindiens vieux de 13 000 à 10 000 ans. Selon létude menée par une collaboration internationale darchéologues, comprenant des scientifiques du CNRS (1), de lInrap, dOhio State University et du Max Planck Institute for the Science of Human History, et publiée le 5 août dans PLOS ONE, les différences entre les datations et les zones géographiques impliquent quil nexiste aucune connexion entre les populations qui ont conçu ces pointes. Il sagit donc dun exemple de convergence culturelle, pour une technique nécessitant un haut niveau de savoir-faire. Bien que les procédures de flûtage soient similaires entre lAmérique et lArabie, la finalité des pointes était différente : les pointes américaines étaient flûtées pour faciliter lemmanchement, permettant dattacher la pointe au reste de la flèche, alors que le flûtage en Arabie était lié à la démonstration dune capacité à concevoir mentalement des outils en pierre.
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Notes:
(1) Les chercheurs travaillant en France sont rattachés au Centre français de recherche de la péninsule arabique (CNRS / Ministère de lEurope et des Affaires étrangères ; anciennement CEFAS), au laboratoire Archéorient de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée (CNRS / Université Lumière Lyon 2 / AMU / ENS Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1 / Université Jean Moulin / Université Jean Monnet) et au laboratoire Archéologies et sciences de l'antiquité (CNRS / Université Panthéon-Sorbonne / Université Paris Nanterre / Ministère de la culture).
Journal
PLOS One