Alors que les températures moyennes augmentent chaque année, il nest plus rare de voir les plantes fleurir dès le mois de février. En cause : un complexe de protéines dont lactivité est directement contrôlée par les changements de températures, comme viennent de le montrer des chercheurs et chercheuses du Laboratoire de physiologie cellulaire végétale (CNRS/CEA/Inrae/Université Grenoble Alpes) et leurs partenaires*. Composé des trois protéines LUX, ELF3 et ELF4, l« Evening Complex » régule lexpression de gènes impliqués dans la croissance et la floraison des plantes, en fonction de la température extérieure. Léquipe de recherche a montré in vitro que, même si les trois protéines sont nécessaires au bon fonctionnement du complexe, seule lactivité dELF3 dépend directement de la température. Lorsque la température augmente, ELF3 empêche le complexe de se lier à lADN et donc réprimer les gènes de croissance, ce qui les active. Létude de la structure de LUX a néanmoins montré que certaines mutations pourraient aussi modifier la sensibilité des plantes aux températures. Les résultats de cette étude ont été publiés le 12 mars 2020 dans la revue PNAS.
*- Ont participé à ces travaux des scientifiques de lESRF, le synchrotron européen (Grenoble), de la Sungkyunkwan University (Corée), du Centro Nacional de Biotecnología Consejo Superior de Investigaciones Científicas (Espagne), du National Institute of Science Education and Research (Inde) et de lInstitut für Gemüse- und Zierpflanzenbau (Allemagne)
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Journal
Proceedings of the National Academy of Sciences