News Release

Pourquoi certains préados sont-ils plus disciplinés que d'autres ?

Le sport d'équipe parascolaire à la maternelle jouerait un rôle clé

Peer-Reviewed Publication

University of Montreal

image: Regular, structured extracurricular sports seem to help kids develop the discipline they need in order to engage effectively in the classroom, according to a new study led by Linda Pagani of the University of Montreal and its affiliated CHU Sainte-Justine children's hospital. view more 

Credit: pilaar39 CC BY NC ND 2.0 <a href="https://flic.kr/p/c63X65" target="_blank">https://flic.kr/p/c63X65</a>

Ce communiqué est disponible en anglais.

MONTRÉAL, le 1 juillet 2015 - La discipline nécessaire pour participer efficacement aux activités en classe pourrait résulter de la pratique régulière de sports d'équipe parascolaires, constate Linda Pagani de l'Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. Son étude à ce sujet a été publiée aujourd'hui dans la revue American Journal of Health Promotion. « Nous avons utilisé les renseignements fournis par des parents et enseignants pour comparer les activités des élèves de maternelle et leur participation aux activités en classe au fil de leur développement, a indiqué Linda Pagani. Nous avons relevé que, dès la quatrième année, les élèves qui avaient pratiqué un sport structuré avaient perceptiblement plus de facilité à suivre les consignes et à demeurer concentrés dans la salle de classe. Le milieu sportif présente des caractéristiques spécifiques qui semblent aider les enfants à comprendre l'importance de respecter les règles et de prendre leurs responsabilités. Peut-être cela vient-il du sentiment unique d'appartenir à une équipe, à un groupe spécial qui vise un objectif commun. »

La professeure Linda Pagani et ses collègues Geneviève Piché et Caroline Fitzpatrick sont parvenues à ces conclusions après avoir examiné des données sur les 2 694 enfants nés au Québec entre 1997 et 1998. Ces données sont tirées de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, laquelle regroupe des données publiques coordonnées par l'Institut de la statistique du Québec. « Notre objectif était de répondre à deux questions, à savoir d'abord si la participation à des activités parascolaires à la maternelle peut prédire l'autodiscipline en quatrième année, et ensuite si les caractéristiques d'autodiscipline à la maternelle peuvent prédire la pratique d'un sport en quatrième année. » La quatrième année serait l'équivalent du CM1 en France. Ces caractéristiques comprennent notamment la participation en classe, l'agression physique, l'impulsivité et le trouble émotif.

À la maternelle, alors que la plupart des enfants de l'étude avaient six ans, les enseignants ont rempli des questionnaires sur le comportement de leurs élèves et les parents ont été interviewés par téléphone ou en personne au sujet de leur vie à la maison. L'exercice a été répété quatre ans plus tard. Les chercheuses ont ensuite analysé les données en éliminant les conditions préexistantes qui pourraient influer sur les conclusions de l'étude telles que la forme physique et les capacités cognitives de l'enfant, le degré d'instruction de la mère et l'évaluation du fonctionnement de l'unité familiale (par exemple, évaluation par la famille de sa capacité à communiquer). « Les enfants qui faisaient du sport à la maternelle ou qui avaient participé à une activité structurée quelconque étaient plus susceptibles de pratiquer un sport d'équipe à l'âge de dix ans. Toutefois, la participation à des activités non structurées à la maternelle n'avait aucune incidence sur l'avenir de l'enfant. Dans l'ensemble, nous avons constaté que les enfants qui manifestaient de bons comportements à la maternelle étaient plus susceptibles de faire du sport à l'âge de dix ans. Nous avons également constaté que les enfants qui pratiquaient un sport d'équipe à la maternelle obtenaient une note plus élevée en matière d'autorégulation une fois qu'ils atteignaient la quatrième année. »

Les chercheuses croient que les activités sportives et les habiletés liées à l'attention vont de pair et qu'il est possible de poursuivre ces deux objectifs dans le cadre de la planification scolaire. Leurs conclusions pourraient permettre aux écoles et aux autorités en matière de santé publique de mieux intervenir auprès de ces enfants qui manqueraient d'exercice. Il s'agit d'une occasion de combattre à la fois la crise de l'obésité et le décrochage scolaire. « Les programmes qui aident les parents à développer les capacités d'autorégulation de leur enfant et l'existence de programmes de sport parascolaires dès la maternelle pourraient contribuer à éviter que des enfants soient laissés pour compte, explique Mme Pagani. Nous espérons également que les décideurs prendront en compte nos conclusions pour améliorer l'accès aux parcs et terrains de jeux où les enfants et leurs familles peuvent faire du sport ainsi que celui à des programmes de renforcement de la maternelle jusqu'à la fin des études secondaires qui ciblent les capacités d'autorégulation. Il est aussi important de promouvoir l'activité physique en général dans les écoles et les collectivités. »

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À propos de cette étude

L'auteur principal, Linda Pagani, Ph. D., et ses collègues Geneviève Piché, Ph. D., et Caroline Fitzpatrick, Ph. D., ont publié l'article « Associations between extracurricular activity and self-regulation: A longitudinal study from five to ten years of age » dans l'American Journal of Health Promotion. Linda Pagani est professeure à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal et chercheuse au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. Elle est également membre du Groupe de recherche sur les environnements scolaires du Fonds de recherche du Québec - Société et culture. Geneviève Piché est affiliée au Département de psychoéducation et de psychologie de l'Université du Québec en Outaouais. Caroline Fitzpatrick, Ph. D., travaille au Centre PERFORM de l'Université Concordia et au Département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal. Cette recherche a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.


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