image: Blanpain Genes & Development : Prostate view more
Credit: ULB C. Blanpain
Publication dans Genes & Development: des chercheurs de lUniversité libre de Bruxelles, ULB, développent de nouvelles techniques permettant dévaluer le devenir des cellules souches in vivo.
Les cellules souches assurent le développement des tissus, leur renouvellement ainsi que leur réparation suite à des blessures. Lune des questions clés du domaine de la biologie des cellules souches est lidentification des différents types cellulaires quune cellule souche peut donner. Les cellules souches peuvent être multipotentes, cest à dire capables de donner naissance à plusieurs types cellulaires différents, ou unipotentes, cest à dire quelles ne peuvent se différencier alors quen un seul type cellulaire. Les expériences de traçage cellulaire sont réalisées quotidiennement en biologie du développement et en biologie des cellules souches afin dévaluer le devenir des cellules souches in vivo. Cependant, il nexiste à ce jour aucune méthode rigoureuse permettant dinterpréter les résultats dexpériences de traçage cellulaire dune manière non ambiguë et déterminer la multipotence ou lunipotence des cellules souches avec grande précision et dune manière statistiquement fiable.
Dans une étude publiée dans Genes & Development et qui fait actuellement la couverture du journal, des chercheurs de lULB Cancer Research Center, U-CRC, menés par Cédric Blanpain, MD/PhD, investigateur WELBIO et Professeur à la Faculté de Médecine de lUniversité libre de Bruxelles, Belgique, ont développé de nouvelles méthodes afin dévaluer avec une très grande précision le caractère unipotent ou multipotent des cellules souches du sein et de la prostate.
Aline Wuidart et ses collègues ont mis au point deux nouvelles méthodes permettant de déterminer si les cellules souches de la glande mammaire et de la prostate sont multipotentes ou unipotentes au cours du développement de ces tissus et de leur maintien au cours de la vie adulte. En collaboration avec des physiciens de lUniversité de Cambridge, ils ont développé une nouvelle approche bio-statistique permettant de définir la capacité de multipotence dans des expériences de traçage cellulaire multicolore avec une grande fiabilité. Ils ont également mis au point une technique de traçage cellulaire à saturation qui permet dévaluer le devenir de toutes les cellules souches dun tissu donné, ainsi que les flux de cellules entre différentes lignées. « Cétait extrêmement important de résoudre de manière définitive la question de la multipotence des cellules souches de la glande mammaire et de la prostate. Ces nouveaux outils très puissants combinant des techniques de traçage cellulaire multicolore, danalyse bio-statistique et de traçage cellulaire à saturation seront très utiles pour linterprétation des expériences visant à définir la multipotence des cellules souches », commente Aline Wuidart, la première auteure de cette étude.
Ces nouvelles découvertes démontrent de manière non-ambigüe que la prostate provient de cellules souches multipotentes, alors que seules des cellules souches unipotentes contribuent au développement et au remodelage de la glande mammaire au stade adulte. « Ces méthodes offrent un cadre de travail rigoureux permettant dévaluer le devenir des cellules souches dans différents organes. Ces techniques vont devenir le nouveau standard dans létude des relations entre différents types cellulaires dans de nombreux organes et tissus au cours de processus tels que le développement, la réparation tissulaire ou la formation des cancers », commente Cédric Blanpain, directeur de cette étude publiée dans Genes & Development.
Ce travail a été soutenu par le WELBIO, le FNRS et le Conseil Européen de la Recherche (ERC).
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Genes & Development