image: When the sun lights up the large reservoirs of ice at the poles, water vapor is released into the atmosphere. These water molecules are then transported by winds toward higher and colder altitudes where, in the presence of dust particles, they can condense into clouds and prevent a rapid and mass progression of water toward higher altitudes (as on Earth). On Mars condensation is often hindered. The atmosphere is thus regularly supersaturated in water vapor, which allows even more water to reach the upper atmosphere, where the sun's UV rays disassociate them into atoms. The discovery of the increased presence of water vapor at very high altitude entails that a greater number of hydrogen and oxygen atoms are able to escape from Mars, amplifying the loss of Martian water over the long term. view more
Credit: © ESA
La petite planète rouge se vide encore plus rapidement de son eau que ce que la théorie et les observations passées laissaient penser. La disparition progressive de l'eau (H2O) se déroule dans la très haute atmosphère de Mars : le rayonnement solaire et la chimie dissocient les molécules deau en atomes d'hydrogène et doxygène que la faible gravité martienne ne peut empêcher de séchapper dans lespace. Mais une équipe de recherche internationale* dirigée en partie par Franck Montmessin, chercheur du CNRS, vient de mettre en évidence que la vapeur deau saccumulait en grande quantité, dans des proportions inattendues, à plus de 80 km daltitude dans latmosphère martienne. Les mesures ont révélé que de grandes poches atmosphériques sont même en état de sursaturation extrême : latmosphère contient alors de 10 à 100 fois plus de vapeur deau que sa température ne lui permet en théorie. Avec les taux de sursaturation constatés, la capacité de leau à séchapper serait plus que décuplée à certaines saisons. Ces résultats, publiés dans Science le 9 janvier 2020, ont été obtenus grâce à la sonde Trace Gas Orbiter de la mission ExoMars, financée par l'Agence spatiale européenne et l'agence spatiale russe Roscosmos.
* En France, ces recherches ont impliqué des scientifiques du Laboratoire « atmosphères, milieux, observations spatiales » (CNRS/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/Sorbonne Université) et du Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/École polytechnique/ENS Paris/Sorbonne Université).
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