Bien avant les peintures de la grotte de Lascaux, les premiers humains ont inscrit des motifs abstraits sur des pierres, des coquillages ou des coquilles dufs, les plus anciens datant de 540 000 ans. Pour les archéologues qui ont découvert ces tracés préhistoriques la question est de savoir sils étaient le fruit du hasard, dune volonté dimiter la nature ou dotés dune signification. Une collaboration inédite entre des archéologues* et chercheurs en neuroimagerie cognitive** du CNRS, de luniversité de Bordeaux et du CEA offre pour la première fois des éléments de réponse à cette question. Ces motifs abstraits préhistoriques sont analysés par les mêmes zones du cerveau que celles qui reconnaissent les objets. Ils activent également une région de lhémisphère gauche bien connue dans le traitement du langage écrit. Les résultats de cette collaboration interdisciplinaire renforcent lhypothèse que nos ancêtres ont très tôt attribué une signification à leurs tracés, peut-être même symbolique. Ils sont publiés dans Royal Society Open Science le 3 juillet 2019
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* Ces chercheurs font partie du laboratoire PACEA (CNRS / Université de Bordeaux / Ministère de la culture)
** Ces chercheurs font partie de lIMN (CNRS / Université de Bordeaux)
Journal
Royal Society Open Science