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Commencer l’activité physique trois jours après avoir subi une commotion cérébrale est sans danger et entraîne de meilleurs résultats

Peer-Reviewed Publication

University of Ottawa

La reprise de l’activité physique sans contact 72 heures après avoir subi une commotion cérébrale est sans danger et peut également réduire les symptômes et le risque de retard dans le rétablissement, suggère le premier et le plus grand essai clinique randomisé effectué dans le monde réel sur le sujet qui sera mené chez les enfants et les adolescents de 10 à 18 ans.

Dirigée par des chercheurs de l’Institut de recherche de CHEO, l’étude multisite a été publiée par le British Journal of Sports Medicine, la plus importante revue mondiale dans ce domaine. Les essais cliniques randomisés antérieurs ont été, par leur nature, plus restreints, effectués en laboratoire ou n’ont utilisé qu’une population sportive.

« Les résultats de cette étude devraient donner à chaque professionnel de la santé qui s’occupent des enfants atteints de commotions la confiance de prescrire un retour rapide et contrôlé à l’activité physique, même s’ils présentent des symptômes, » a déclaré Andrée‑Anne Ledoux, l’auteure correspondante de l’étude et scientifique à l’Institut de recherche de CHEO, un centre de soins de santé et de recherche pédiatriques à Ottawa, au Canada.

« L’étude confirme que le retour rapide à l’activité physique est sans danger, peut réduire les symptômes de commotion et réduire le taux de retard du rétablissement, » a ajouté Mme Ledoux, qui est également professeure adjointe à l’Université d’Ottawa. « Fini les jours de repos dans une pièce sombre. »

Appelé PedCARE, l’essai clinique a réparti 456 participants en deux groupes. Un groupe s’est reposé jusqu’à la résolution des symptômes après sa commotion cérébrale et le deuxième groupe a commencé à réintroduire l’activité physique 72 heures après la commotion, selon un protocole établi. Les participants ont répondu régulièrement à un sondage standard sur leurs symptômes et leurs niveaux d’activité ont été enregistrés à l’aide d’un accéléromètre.

Deux semaines plus tard, les symptômes étaient comparables entre les deux groupes, ce qui signifie que l’activité physique précoce n’était pas nocive. Lorsqu’on examine les résultats de tous ceux qui se sont maintenus à l’intérieur du niveau d’activité prescrit, ceux qui ont réintroduit l’activité physique tôt ont montré une amélioration des symptômes et un taux réduit de retard de rétablissement, comparativement à ceux qui se sont reposés jusqu’à ce qu’ils soient exempts de symptômes.

L’étude établit des lignes directrices pour réintroduire progressivement l’activité physique dans la routine quotidienne d’un enfant ou d’un adolescent. Par exemple, 72 heures après la blessure, le jeune devrait commencer à marcher pendant 15 minutes à un niveau modéré. Si les symptômes sont tolérables, les jeunes devraient augmenter leur intensité d’activité physique le lendemain, par exemple, en effectuant un jogging léger. Si les symptômes ne sont pas tolérables pendant l’activité physique ou après l’activité physique, le lendemain, l’enfant ou le jeune devrait revenir à la dernière intensité d’activité physique bien tolérée et réessayer de progresser après 24 heures. Ils doivent être autorisés par leur fournisseur de soins primaires avant de retourner à des sports de contact.


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