La mode éphémère peut-elle être durable? Des chercheurs, dont Javad Nasiry, professeur agrégé à la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill, croient que oui. Il serait possible de réduire la production de déchets en cernant les causes du problème et en mettant en place, par voie réglementaire, des mesures incitatives pour les consommateurs et les fabricants.
Depuis quelque temps, l’industrie du vêtement est sous haute surveillance en raison de sa forte production de déchets, terriblement néfaste pour l’environnement. En l’absence d’options de recyclage économiquement viables, les fabricants de mode éphémère confectionnent, en toute impunité ou presque, de grandes quantités de vêtements de piètre qualité qui ne sont portés qu’à quelques reprises avant d’être jetés.
Les chercheurs proposent des politiques qui auraient pour effet d’inciter les fabricants et les consommateurs à générer moins de déchets, comme la mise au rebut durable des stocks excédentaires ou l’instauration d’une taxe sur la production.
« Il faut trouver la source du problème dans la chaîne d’approvisionnement, pour ensuite élaborer des politiques qui atténueront l’impact environnemental de l’industrie du vêtement », explique le Pr Nasiry. « Ainsi pleinement conscients de la cause du problème, les fabricants, les consommateurs et les organismes de réglementation pourront concevoir de nouvelles façons de faire afin de réduire les déchets, de mieux gérer ceux qui seront produits et d’encourager l’innovation. »
L’article « Sustainability in the Fast Fashion Industry », par Xiaoyang Long et Javad Nasiry, a été publié dans Manufacturing & Service Operations Management.
Journal
Manufacturing & Service Operations Management
Article Title
Sustainability in the Fast Fashion Industry
Article Publication Date
21-Jan-2022