News Release

Alors que le Canada s'attaque à sa 7e vague de COVID-19, 15 nouvelles études examineront des solutions à Omicron et à d’autres variants

Grant and Award Announcement

University of Ottawa

Marc-André Langlois

image: Marc-André Langlois, Ph. D., directeur général du réseau CoVaRR-Net et professeur de virologie moléculaire et d'immunité intrinsèque à l'Université d'Ottawa. view more 

Credit: Faculté de médecine à l'Université d'Ottawa

La pandémie de COVID-19 se poursuit au Canada et dans le monde entier en raison des variants. Au Canada, on estime que plus de 80 % des infections actuelles sont dues au sous-variant BA.5 d’Omicron[1], présent au Canada depuis ce printemps. Pourtant, on ne sait toujours pas quel(s) variant(s) les Canadiens devront affronter dans les mois à venir. De nouveaux variants continueront d'affecter la population mondiale jusqu'à ce que des solutions soient trouvées pour limiter les transmissions. Alors que le pays s'attaque à sa 7e vague, le réseau CoVaRR-Net (Coronavirus Variants Rapid Response Network) investit 6,9 millions de dollars supplémentaires pour financer 15 nouveaux projets de recherche visant à mieux comprendre les sous-variants d’Omicron et les futurs variants, et à trouver des solutions pour les endiguer.

« Malgré toutes les recherches et les mesures sanitaires déployées depuis le début de la pandémie, nous sommes toujours confrontés à un virus qui pourrait bientôt égaler ou dépasser la rougeole comme l’un des agents viraux les plus contagieux au monde et qui continuera à évoluer jusqu'à ce que de nouvelles solutions soient élaborées pour l'arrêter », déclare Marc-André Langlois, Ph. D., directeur général du réseau CoVaRR-Net et professeur de virologie moléculaire et d'immunité intrinsèque à l'Université d'Ottawa. « Afin de réduire la propagation du virus, nous devons continuer à étudier les différents aspects des variants pour découvrir leurs vulnérabilités. Les projets de recherche dans lesquels le réseau CoVaRR-Net investit ont été soigneusement sélectionnés pour répondre à certaines questions importantes concernant l’exploitation de ces vulnérabilités et aider les responsables de la santé publique à lutter contre la pandémie », ajoute le PLanglois.

Les 15 projets couvrent un éventail d'objectifs tels que l'étude de la transmission virale entre les animaux et les personnes, le suivi et la modélisation de nouvelles mutations de variants au Canada, la surveillance accrue des eaux usées partout au pays, l’élaboration de nouvelles approches de surveillance du virus comme la surveillance de sa présence dans des immeubles de bureaux et des centres commerciaux, et les facteurs sociaux qui peuvent protéger les Autochtones ou les rendre plus vulnérables aux variants.

D'autres projets visent à : 

  • Examiner la réponse anticorps à la vaccination dans la salive des adultes par rapport à celle des enfants afin de mieux comprendre comment les vaccins contre la COVID-19 assurent une protection dans la bouche et les voies respiratoires et de déterminer si les enfants sont moins susceptibles de présenter des symptômes en raison d'une réponse anticorps plus forte dans les muqueuses. Cela permettra de mettre au point des vaccins muqueux. Le projet cherchera également à savoir si les personnes qui ont été vaccinées et ont ensuite contracté le variant Omicron peuvent bénéficier d'autres doses de vaccin et à quel moment.
  • Déterminer si les mutations des gènes du SRAS-CoV-2 confèrent un potentiel d'échappement immunitaire aux variants préoccupants émergents. Cette analyse permettra de déterminer si les mutations affectent les anticorps induits par l'infection ou la vaccination, ou l’immunité cellulaire.
  • Déterminer quelles mutations dans les gènes du SRAS-CoV-2 provoquent une maladie grave et évaluer si des vaccins à base de nucléoprotéines pourraient renforcer la protection contre un large spectre de variants. Cela pourrait conduire au développement d'un prototype de vaccin multivalent pour agir plus efficacement contre les variants actuels et futurs.
  • Analyser les données de génomique virale et de séquençage provenant d'eaux usées et d'échantillons cliniques (obtenus auprès de personnes dont le test est positif) pour soutenir la surveillance de la santé publique et servir de système de détection précoce des variants émergents du SRAS-CoV-2. L'intégration des données issues de ces deux méthodes de dépistage complémentaires permettra également de soutenir des stratégies de santé publique fondées sur des données probantes afin de contenir rapidement les éclosions et de cibler géographiquement les efforts de vaccination.
  • Étudier le potentiel des variants à acquérir une résistance aux antiviraux, ce qui signifie qu'ils ne répondraient plus aux médicaments actuels. Les chercheurs cherchent à comprendre comment les antiviraux actuels peuvent être améliorés pour aider les gens à se remettre plus rapidement de la COVID-19.

Les investissements du réseau CoVaRR-Net consistent également à jeter les bases de l'évolution vers un réseau universitaire de préparation aux pandémies et à permettre aux chercheurs d'obtenir plus facilement et plus rapidement ce dont ils ont besoin pour étudier les variants au Canada. Les mécanismes mis sur pied comprennent une biobanque du SRAS-CoV-2 ainsi qu'une plateforme de données pour faciliter le partage des ressources, une entente de partage à l'échelle du réseau pour faciliter le transfert légal de données et d'échantillons entre des laboratoires partout au Canada, un Groupe de surveillance des eaux usées, qui réunit des chercheurs canadiens spécialisés dans les eaux usées et l'environnement provenant d'universités canadiennes, de l'Agence de la santé publique du Canada/Laboratoire national de microbiologie et de programmes provinciaux de surveillance des eaux usées, et la création du Consortium canadien des laboratoires universitaires de biosécurité de niveau 3 (Canadian Consortium of Academic Biosafety Level 3 [CCABL3]), qui vise à faciliter et à accélérer la recherche sur les agents pathogènes du groupe de risque 3 par les scientifiques, l'industrie et les laboratoires de santé publique du Canada.

 

À propos de CoVaRR-Net

Le réseau CoVaRR-Net (Coronavirus Variant Rapid Response Network, c’est-à-dire le Réseau de réponse rapide aux variants de coronavirus) a été créé grâce à une subvention de neuf millions de dollars octroyée par les Instituts de recherche en santé du Canada à la fin de mars 2021 dans le cadre de la Stratégie de lutte contre les variants préoccupants du gouvernement du Canada. Un montant supplémentaire de neuf millions de dollars lui a été alloué en 2022. Il s’agit d’un réseau de chercheurs interdisciplinaires d'institutions de partout au pays créé pour contribuer à faire face à la menace que représentent de nouveaux variants du SRAS-CoV-2. Son mandat consiste à coordonner, à faciliter et à accélérer la recherche à réponse rapide dans tout le Canada concernant les variants, telles que leur transmissibilité accrue, leur probabilité de causer des formes graves de la COVID-19 et leur résistance aux vaccins. Le réseau travaille en collaboration avec les décideurs et les laboratoires de santé publique fédéraux et provinciaux, ainsi qu'avec d'autres organismes nationaux et internationaux, dans le but de réduire la transmission du virus et d'assurer la sécurité des Canadiens. Le réseau jette les bases pour évoluer vers un réseau universitaire de préparation aux pandémies qui favorisera l'établissement de liens étroits, de collaborations et de relations avec des laboratoires de santé publique, des installations et des centres de biofabrication et l'industrie, car la contribution de chacun est essentielle lors d’une pandémie.

 


[1] Estimation du Pilier 6 de CoVaRR-Net, Biologie et modélisation computationnelles


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