Pour accéder à l'énergie stockée dans nos graisses, notre organisme fait appel à une protéine spécifique : la lipase hormono-sensible (HSL). On pourrait dès lors penser que l’absence de HSL provoquerait une obésité avec un excès de masse grasse. Ce n’est pourtant pas le cas, c’est même l’inverse qui se produit. Une équipe de l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (I2MC, INSERM/Université de Toulouse) a résolu ce paradoxe en montrant que cette protéine agit également de façon inattendue dans le noyau de nos cellules graisseuses. Cette découverte, publiée en ligne dans Cell Metabolism le 23 octobre, ouvre de nouvelles pistes pour prévenir les complications liées à l’obésité.

Une étude de l’Université Concordia révèle que les parents d’enfants présentant des problèmes de comportement, tels que l’agressivité ou l’hyperactivité, présentent une variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) plus faible, ce qui indique une capacité réduite d’autorégulation. La recherche, menée auprès de 80 couples ayant des enfants d’âge préscolaire, a montré que cette association est particulièrement marquée chez les pères, surtout lorsqu’elle est combinée à un stress conjugal. Une VFC plus élevée est liée à une meilleure adaptation au stress et à une régulation émotionnelle plus efficace, suggérant que le comportement des enfants et la dynamique relationnelle jouent un rôle important dans le bien-être parental.

Le 2 octobre, la troisième édition du webinaire trimestriel de lancement Pharma.AI d'Insilico Medicine — intitulé « Vers la Superintelligence Pharmaceutique » — s'est clôturée avec succès avec environ 300 inscrits du monde entier provenant d'universités, d'institutions de santé, de sociétés pharmaceutiques internationales et de l'industrie biotechnologique innovante. Pendant le webinaire, l'équipe logicielle d'Insilico a illustré les capacités les plus récentes de la plateforme Pharma.AI en présentant des démonstrations en direct ainsi que des études de cas, et les points saillants sont résumés ci-dessous :

Des chercheurs dirigés par la professeure Yvonne Nolan à University College Cork ont découvert que la course volontaire sur roue contrecarre les comportements de type dépressif induits par un régime de cafétéria chez des rats mâles adultes. L'étude évaluée par les pairs révèle que l'exercice a normalisé les niveaux élevés d'insuline et de leptine tout en préservant les métabolites intestinaux clés épuisés par la consommation d'aliments transformés. Ces résultats éclairent les mécanismes métaboliques potentiels reliant les facteurs de mode de vie à la santé mentale, offrant des perspectives pour développer des interventions ciblées abordant les troubles de l'humeur.

Des chercheurs de l'Université d'Édimbourg ont découvert que la fonction cognitive infantile partage un chevauchement génétique significatif avec la longévité, montrant une corrélation génétique de 0,35. En utilisant des données d'association pangénomiques provenant de plus de 400 000 participants, l'étude fournit la première preuve reliant les gènes de l'intelligence infantile à la durée de vie. Les résultats, publiés dans Genomic Psychiatry, suggèrent que les variantes génétiques associées à des capacités cognitives plus élevées dans l'enfance sont également liées à une longévité parentale plus importante.

Des chercheurs ont découvert qu'une prédisposition génétique à une protéine C-réactive élevée identifie un sous-type immunométabolique distinct de dépression avec des motifs de symptômes spécifiques et des réponses au traitement. L'étude portant sur 1059 patients a révélé une relation inattendue en forme de U entre les marqueurs génétiques inflammatoires et les résultats des antidépresseurs, avec des implications pour les approches de psychiatrie de précision. Publiés dans la revue de recherche médicale Genomic Psychiatry, ces résultats établissent un pont entre les mécanismes moléculaires et les observations cliniques de la dépression remontant à des siècles.

Les sècheresses extrêmes et prolongées menacent la stabilité des écosystèmes du monde entier. Selon une étude internationale publiée dans Science, leur productivité diminue toujours plus à chaque année de sècheresse. Seule institution suisse participant à l’étude, la BFH-HAFL a fourni des données, apportant ainsi d’importants éléments de connaissance issus d’une prairie d’Europe centrale.

Une étude menée par des chercheurs de Concordia au Next Generation Cities Institute et au Loyola Sustainability Research Centre a révélé qu'à Montréal, la superficie et la disposition des espaces verts ont une forte incidence sur le refroidissement des quartiers pendant l'été : les zones comportant davantage d'arbres et de grandes étendues de végétation contiguës sont nettement plus fraîches. Cependant, les quartiers où les revenus sont plus faibles, où les minorités visibles sont plus nombreuses et où les résidents ayant fait des études universitaires sont moins nombreux ont moins accès à ces avantages en matière de rafraîchissement, ce qui met en évidence une inégalité flagrante dans la manière dont le verdissement urbain atténue la chaleur dans la ville.

Une interview novatrice de Genomic Press avec le Dr Bruce M. Cohen explore comment la technologie de pointe sur les cellules cérébrales fournit des informations révolutionnaires sur les origines biologiques des troubles psychiatriques. Parmi ces découvertes, le professeur de Harvard discute des découvertes sur la dysfonction mitochondriale qui ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques pour la schizophrénie, le trouble bipolaire et la maladie d'Alzheimer. De plus, son plaidoyer pour des modèles diagnostiques fondés sur des preuves remet en question les cadres psychiatriques centenaires, proposant des approches dimensionnelles spécifiques qui capturent mieux les complexités des causes, présentations et résultats des maladies mentales.